Un patrimoine religieux néogothique chargé d’histoire
Située au cœur du village de Moulins-le-Carbonnel, l’église Saint‑Symphorien est un édifice néogothique reconstruit au XIXᵉ siècle, témoignage vivant de la foi locale et du savoir-faire artistique de la région.
Une église reconstruite au XIXᵉ siècle
L’église actuelle a été édifiée en 1844, après l’écroulement partiel de l’ancienne bâtisse en 1842. Elle a conservé son emplacement d’origine et présente les caractéristiques typiques du style néogothique de l’époque.
Antoine Lusson, un maître verrier reconnu
Entre 1889 et 1893, onze vitraux sont installés dans la nef et le chœur, enrichissant la lumière et la spiritualité du lieu.
Mais c’est en 1999 qu’un événement inattendu révèle un trésor oublié : dans le grenier de la sacristie, trois verrières anciennes (soit 12 panneaux) sont retrouvées par Catherine Chassaing-Caillet, lors d’un inventaire du patrimoine local. Ces vitraux, signés du maître verrier Antoine Lusson, dormaient là depuis plus d’un siècle.
Lusson, originaire de la région, était un artiste de renom au XIXᵉ siècle. Après avoir débuté des vitraux pour l’église de Moulins-le-Carbonnel, il quitte le chantier, appelé à Paris pour participer à la restauration des vitraux de la Sainte-Chapelle, chef-d’œuvre gothique du XIIIᵉ siècle.
Grâce à une campagne de restauration soutenue par le Conseil Départemental de la Sarthe, ces vitraux ont pu être mis en valeur en 2008 :
- Deux verrières aniconiques ont été installées dans les baies géminées du clocher (décors floraux sans personnages).
- Une grande verrière représentant Saint Pierre, Saint Symphorien et Saint Paul a été posée sur piédestal dans le transept gauche. Elle est aujourd’hui intégrée à un circuit du vitrail départemental.
Un héritage à découvrir
L’église Saint‑Symphorien est bien plus qu’un lieu de culte : elle incarne la mémoire, le talent artisanal et l’attachement de la commune à son histoire. Sa visite permet de découvrir un pan méconnu du patrimoine religieux sarthois, et une belle histoire de redécouverte.
Ce lieu de silence abrite les œuvres monumentales crées sur le thème biblique : « Le Cantique des Cantiques ».
En 1975, trois artistes réaliseront bénévolement un ensemble d’œuvres qui a mis en valeur une architecture du XIXème siècle.
Ce travail s’est accompli dans le respect du tempérament de leurs auteurs suivant une grande liberté d’expression.
1° – « La ténèbre et la lumière », toile suspendue de 90m2, de Bernard KOURA couvrant le chœur et les deux transepts. Ce long chemin conduit insensiblement vers une clarté située au centre de l’œuvre – un espoir pour les hommes qui recherchent une joie de vivre et une paix intérieure.
2° – Le tabernacle de Christian MALEZIEUX : une sphère de métal fondu pour exprimer ce qu’il nomme : « La terre – mère »- l’expression d’un temps de violence et de mort, mais aussi d’amour et de sagesse….Un ensemble pétri de mythes et de chants sacrés – Un mélange de divin et d’humanisme troublant.
3° – Le jeune sculpteur René DERET a gravé dans l’iroco massif la passion abstraite de l’amour, un non-dit qui se pare de noblesse et de magie, une union silencieuse, expression du bonheur parfait.



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Photographies Franck Lecrenay – www.lecrenay.com – © 2013 Franck Lecrenay